Par : Xavier CAMIER

Hans Zimmer, un compositeur de talent

Compositeur allemand naturalisé américain, Hans Zimmer a un parcours éclectique et surprenant. Né en 1957 à Francfort, Hans Zimmer est initié au piano dès sa 3ème année. Peu passionné par l’instrument il l’abandonnera très vite mais ne laissera pas tomber la musique pour autant. Adolescent, autodidacte, n’ayant pas étudié le solfège académique, il se passionne pour la musique électronique. Il partira en Angleterre à 22 ans et collaborera avec des groupes comme Ultravox ou les Buggles. Qui ne se souvient pas de "Video Killed the Radio Star" ? Au fur et à mesure de ses rencontres et de ses progrès il collaborera à quelques musiques de films "locaux". Il sera remarqué par Barry Levinson qui lui ouvrira les portes d’Hollywood avec le film Rain Man.
Ce qui rend Hans Zimmer intéressant est que dès son arrivée aux Etats Unis il aura une approche particulière de son métier. A l’époque le matériel musical était extrêmement cher. Il créera donc un studio où de jeunes compositeurs pourraient venir s’essayer à leur métier. Hans se dit qu’il est dommage que des talents ne puissent éclore pour une question de "gros sous". Hans Zimmer est un adepte du travail collaboratif. Il n’hésite pas à prêter son nom pour aider un jeune compositeur (ce qui lui coûtera parfois) ou, au contraire, à retirer son nom de certaines compositions quand il juge qu’elle est de qualité mais qu’il n’y a pas mis l’essentiel.
Hans Zimmer s’appuie beaucoup sur les machines pour composer. A l’aide de puissants synthétiseurs, d’échantillons enregistrés auprès des meilleurs il réalise, souvent seul, les maquettes de ses morceaux. Cela lui permet des approches originales. Il n’hésite pas à employer des instruments hors de leur tessiture, à mélanger sons électroniques, instrumentaux et voix. Ouvert à la critique il fait écouter ses compositions à ses proches qui l’aident à les améliorer. Une fois satisfait de son travail il enregistre ses morceaux avec de vrais musiciens.

D’après moi quelques une de ses meilleures compositions

Hans Zimmer est surtout connu pour ses musiques typées Hollywood mélant gros cuivres, percussions et cordes. Ils est pourtant capable d’énormément de finesse et de variété dans ses thèmes.

 La ligne rouge. C’est à mon avis sa meilleure composition. Pleine de finesse et de nuances, elle retranscrit parfaitement le poids et le stress des soldats lors de la guerre du vietnam.
 Gladiator. Né de sa coopération avec Lisa Gerrard Hans Zimmer signe sa composition, à juste titre, la plus connue.
 Le Da Vinci Code. Au début surpris par le style j’ai vite été enthousiasmé par sa capacité à retranscrire musicalement le mélange de mysticisme, de religion et d’action de l’oeuvre de Dan Brown mise à l’écran par Ron Howard.
 La chute du faucon noir. Le film se passant lors du conflit Rwandais, les musiques sont souvent "ethniques", parfois expérimentales. Cette compo peut sembler déroutante à la première écoute mais elle devient vite très intéressante et agréable.
 Beyond Rangoon. Hans Zimmer montre sa capacité à s’approprier les instruments "exotiques" et à mixer le style occidental et le style local pour donner des compositions évoluées mais agréables à écouter.
 Les larmes du soleil. On passe allégrement dans cette compo du bourrin au subtil. On est entrainé par les rythmes guerriers, raffarichi par les chants africains (Lebo M) et pris aux tripes par les voix rappelant les massacres illustrés par le film.
 Le roi lion. Je ne pouvais pas ne pas la citer tant nous avons joué et, pour la plus part, apprécié ces morceaux.

Quelques liens

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Si vous souhaitez en savoir plus sur l’homme, sur sa conception du travail de compositeur je vous invite à lire cette très longue interview. C’est ici
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